Le ministre des Sports, Kamel Deguiche, a demandé à la Fédération Tunisienne de Football de maintenir le sélectionneur Faouzi Benzarti tout en limogeant l’intégralité de son staff technique, y compris « l’entraîneur national » Mehdi Nafti. Cette décision permettrait à Benzarti de choisir une nouvelle équipe d’encadrement.
Sur le plan financier, cette décision pourrait s’avérer coûteuse. Mehdi Nafti, notamment, bénéficie d’un contrat de trois ans assorti d’une clause prévoyant 12 mois d’indemnités en cas de licenciement. Le limogeage de l’ensemble du staff technique représenterait donc une charge financière considérable pour la FTF, déjà confrontée à des défis économiques.
Par ailleurs, cette situation met en lumière le rôle ambigu du comité de normalisation récemment nommé par la FIFA. Censé assurer une gestion autonome et transparente de la FTF, ce comité semble paradoxalement soumis aux injonctions du ministère des Sports. Cette apparente absence d’indépendance questionne l’efficacité réelle de la supervision de la FIFA et la capacité du comité à mener à bien sa mission de redressement de l’instance faîtière.
Il convient de rappeler que la nomination initiale de Faouzi Benzarti en juin dernier avait déjà suscité des questionnements lors de son débauchage du Club Africain.
Sur le plan sportif, ce bouleversement intervient à un moment crucial pour l’équipe nationale, engagée dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations. L’impact potentiel sur les performances et la cohésion du groupe reste à évaluer.
La FTF n’a pas encore réagi officiellement à cette demande ministérielle. Les prochains jours devraient apporter des éclaircissements sur la mise en œuvre effective de ces changements et leurs implications pour l’avenir de la sélection tunisienne.
