Equipe Nationale

[EN] : Un imbroglio à la tête de l’équipe

Un imbroglio secoue actuellement l’équipe nationale de football, avec des rumeurs persistantes et une situation entourée de flou. Voici un éclaircissement sur les événements récents :

Au cours de l’intérim de Wassef Jelaïel à la présidence de la FTF, le 14 juin, Faouzi Benzarti a été désigné comme sélectionneur national, provoquant une vive controverse. À ce moment, Benzarti était en poste au Club Africain et sur le point de disputer un match crucial en cette fin de saison, se terminant le 30 juin, alors que la sélection n’avait pas d’engagement avant septembre.

Contrairement à la pratique habituelle, la FTF a engagé Benzarti sans lancer d’appel à candidatures, principalement pour des raisons financières. Selon un membre de la fédération, sous couvert d’anonymat : « Dans le contexte économique actuel, le recrutement d’un entraîneur étranger aurait été délicat. Un Européen aurait nécessité un salaire mensuel de 25 000 à 30 000 euros, avec les complications liées aux devises à sortir de Tunisie. »

À peine un mois plus tard, le 11 juillet, Wassef Jelaïel a nommé Nafti en tant qu’adjoint de Benzarti. Mehdi et Faouzi se sont rencontrés avant cette nomination pour s’assurer de leur collaboration future.

Le communiqué de la fédération, à la suite de cette annonce, mentionne un sélectionneur national, Faouzi Benzarti, et un entraîneur national, Mehdi Nafti, laissant entrevoir une collaboration plus complexe qu’une simple relation hiérarchique, ce qui est compréhensible pour un entraîneur possédant la licence UEFA Pro et ayant exercé en Segunda en Espagne. Cependant, cette communication a suscité une polémique.

Sur les réseaux sociaux, des spéculations émergent selon lesquelles Nafti pourrait rapidement devenir l’entraîneur principal, remettant en question la nomination précipitée de Benzarti. Bien que le technicien tunisien soit le plus titré au niveau des clubs, ses trois précédents passages éphémères en sélection, marqués par deux éliminations en phase de groupes de la CAN, ont soulevé des doutes malgré les victoires lors du 3e passage face au Niger et Swaziland.

Ces spéculations ont mis hors de lui le fils et manager de Benzarti, entraînant un revirement de situation : Faouzi refuse désormais de collaborer avec son adjoint, remettant en question l’idée de s’appuyer sur Nafti pour faciliter sa mission de sélectionneur. Le clan Benzarti lance une campagne contre Nafti, l’accusant à tort de dépasser ses fonctions en se présentant comme l’entraîneur principal auprès des joueurs, des allégations infondées selon nos sources. Le clan profite de la photo publiée par Nafti au côté de Laïdouni pour affirmer son propos. La réalité est qu’Al Wakrah est venue en Espagne jouer à proximité de la ville de résidence de Nafti, qui en a profité pour venir saluer Aïssa. On lance par ailleurs que c’est Benzarti qui aurait validé Nafti en insistant pour qu’il ait un contrat de trois ans, ce que nous avons vérifié et qui s’avère aussi erroné selon nos sources internes à la fédération.

Cette situation tendue à la tête de la sélection nationale soulève des interrogations sur les prochaines étapes. La FTF, actuellement sous la surveillance de la FIFA, n’a pas encore communiqué. Son secrétaire général, sans un bureau légitime, laisse passer la tempête. Dans les dix prochains jours, un comité de normalisation devrait être désigné par la FIFA, qui est en discussion avec le ministère des Sports.

Ce comité de normalisation, dès sa nomination, devra agir rapidement et avec sagesse pour mettre fin à cette crise. Il aura trois options :

  • Faire en sorte que les deux entraineurs s’entendent pour le bien de la sélection. Cette solution, la plus pertinente sur le plan éthique, reste fragile et dépend de la volonté des deux entraîneurs de travailler ensemble.
  • Démettre Faouzi Benzarti qui a signé un contrat de deux ans avec 3 mois d’indemnité de licenciement et nommer Nafti comme sélectionneur National. Cette option, plus logique sur le plan sportif et financier, risque de provoquer des tensions avec le clan Benzarti et l’association des coachs tunisiens qui le soutient.
  • Limoger Nafti qui a signé un contrat de 3 ans avec 12 mois d’indemnité de licenciement et maintenir Benzarti seul à la tête de la sélection. Cette option, plus couteuse financièrement, risque de créer un climat de tension et de frustration au sein de l’équipe nationale.

Du côté de Nafti, il a fait le choix, pour le moment, du silence en attendant la nomination du comité de normalisation. Mais cette instabilité au sein de l’équipe nationale survient à un moment critique, alors qu’elle se prépare à affronter Madagascar dans moins d’un mois lors des éliminatoires de la CAN 2025. La résolution de cette crise est essentielle pour la cohésion et la performance de l’équipe dans cette compétition à venir.

Majed

Passionné de football depuis mon jeune age, je suivais mes deux équipes favorites, l'Espérance Sportive de Zarzis et le Club Africain que j'ai découvert à l'époque des Lotfi Mhaissi, Hédi Bayari, Kamel Chebli et Lassaad Abdelli. J'ai réellement rejoint Internet en 1994 en étant à l'ENSAM pour ensuite gérer le forum du CA en 1996 puis plusieurs sites personnels dédiés au CA et à l'ESZ. J'ai fondé Tunisie-Foot.com en 1998 au travers d'un site traitant du football tunisien qui aura son nom de domaine et son serveur dédié en 2000.

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